Lorsque Rik Cornelis a repris l’entreprise de pompes funèbres Walter Janssens en 2016, il pensait développer l’entreprise durant une vingtaine d’années pour ensuite la revendre. Mais huit ans plus tard, le moment est déjà venu. Rik a vendu son entreprise, rebaptisée entre-temps Cornelis-Janssens, à Ginkgho.
« Je me rends compte que les conditions obtenues aujourd’hui ne seront peut-être plus possibles dans dix ans », précise-t-il.
« À l’âge de 20 ans, j’ai découvert le secteur des pompes funèbres via un job d’étudiant et j’ai compris d’emblée : voilà ce que je veux faire. C’est là que se trouve mon cœur », explique Rik Cornelis. « J’ai ensuite décroché mon diplôme d’entrepreneur de pompes funèbres. Ce qui m’attirait, c’est la grande diversité des activités de la profession : le cérémoniel, l’écoute, la précision, l’administratif, le commercial… » Rik ne travaillait pour Walter Janssens que depuis quelques années lorsqu’il a reçu la proposition de reprendre l’entreprise. Ce qui s’est concrétisé en 2016.
Rik : « Pour être tout à fait honnête, le processus ne fut pas un long fleuve tranquille, et il m’a fallu quelques années pour remettre de l’ordre dans les affaires. Le côté positif de cette histoire que je ne recommanderais à personne, c’est qu’elle nous a donné l’opportunité de démonter l’entreprise pour la reconstruire – mais sur des bases solides, cette fois. »
Une entreprise de pompes funèbres saine
Rik a déménagé l’entreprise à Aartselaar où il a regroupé toutes les activités sous un même toit dans un bâtiment neuf : une salle de cérémonie, un funérarium avec des espaces de recueillement, une belle salle d’exposition, des bureaux et un garage. « Petit à petit, j’ai réussi à m’entourer des bonnes personnes et c’est ainsi que l’entreprise que j’avais rebaptisée Cornelis-Janssens s’est développée. Trois fois de suite, nous avons remporté l’appel d’offres du CPAS de la ville d’Anvers pour les funérailles publiques, soit à chaque fois 500 enterrements répartis sur une période de quatre ans. Nous avons aussi beaucoup travaillé sur notre système informatique et l’avons adapté sur mesure à nos activités, car je considère que c’est la colonne vertébrale d’une société bien charpentée. Bref, en investissant judicieusement dans les bonnes matières, nous avons réussi à bâtir, en relativement peu de temps, une entreprise de pompes funèbres florissante.
» Au moment où Rik Cornelis a acheté l’entreprise de pompes funèbres Walter Janssens, il avait dans l’idée de la revendre au bout d’une vingtaine d’années. « Je m’étais fixé ce délai afin de bâtir une entreprise très rentable – une entreprise qui ne tourne pas exclusivement autour de ma personne, mais qui soit à même de fonctionner de manière autonome. Ces 20 ans se sont finalement réduits à 8. Lorsque l’entreprise de pompes funèbres Sereni m’a contacté pour me faire une offre, j’ai contacté Bram Verstraeten de Dealmakers pour qu’il m’accompagne. Une offre a suivi de la part d’un autre acteur important du secteur des pompes funèbres : Ginkgho. »
Pas encore prêt émotionnellement
Dans un premier temps, Rik a fait preuve d’une certaine retenue, car il ne se sentait pas encore tout à fait prêt, émotionnellement, à se séparer de Cornelis-Janssens. Jusqu’à ce qu’il reçoive une offre difficile à refuser. « Dans ce cas, on n’a plus vraiment le choix, car je réalise parfaitement que ce que je peux obtenir aujourd’hui ne sera peut-être plus possible dans dix ans. Il faut savoir que notre secteur fait actuellement l’objet de rachats et de consolidations, il y a donc des transactions lucratives à faire. Peut-être que cela ne durera pas et que le prix de l’offre pour mon entreprise n’augmentera plus au fil des ans. En outre, toutes ces années seraient un facteur de stress supplémentaire, car après tout, il faut montrer le meilleur de soi jour après jour. »
« Pour éviter un parcours semé d’embûches comme lors de mon acquisition en 2016, j’ai décidé de m’adjoindre les services d’un partenaire professionnel, à savoir Dealmakers, afin de me guider dans le processus de vente. Quelqu’un avec l’expertise comme Bram Verstraeten apporte son expérience et des connexions dans de nombreux secteurs, mais sur le plan personnel, je dois ajouter que ce fut aussi très agréable de travailler avec lui. Tout le processus s’est assimilé à un projet que nous menions de concert, en qualité de collègues : avec beaucoup d’ouverture, d’honnêteté, tout en étant très intense. Parfois, notre parcours fut aussi chargé en émotions, mais avec Bram, je sentais que j’avais de l’espace pour relâcher la pression de temps en temps. Car il ne faut pas
sous-estimer pareil processus, c’est une véritable épreuve. Après tout, toute votre entreprise est décortiquée et tout est examiné dans les moindres détails. Cela me touchait plus profondément que je ne l’aurais imaginé, car mon entreprise faisait vraiment partie de mon identité.
En fin de compte, nous avons réussi à obtenir le meilleur accord possible, donc cela en valait la peine. » L’accord conclu avec Ginkgho stipule que Rik continuera à gérer son entreprise comme auparavant durant 18 mois, tout en transmettant progressivement les tâches à Jens, son bras droit. Rik fait également partie de l’équipe de direction de Ginkgho et soutient d’autres entre-
prises récemment acquises pour les aider à redémarrer.
DE DEALMAKERS TOUCH
Bram Verstraeten, Partner chez Dealmakers, a accompagné Rik Cornelis lors de la vente de l’entreprise de pompes funèbres Cornelis-Janssens. Voici les aspects les plus particuliers de l’opération :
- Au départ, Rik n’avait pas l’intention de vendre son entreprise de pompes funèbres, mais il a intelligemment changé son fusil d’épaule pour profiter pleinement des conditions favorables liées au mouvement de consolidation dans le secteur.
- Nous avons rapidement identifié les acheteurs potentiels. Il restait alors à trouver la bonne adéquation en termes de mentalité, de vision et de prix.
- La structure de Cornelis-Janssens comportait une belle part de complexité que nous avons réussi à démêler avec soin et précision.