Sportjoy et Ithaka Invest tombent entre les mains de JumpSky
"En temps de crise, garder son sang-froid s’avère payant"
Après 32 ans, la notion de « joie » avait progressivement disparu pour Patrick Van Hoorebeke et son épouse Lieve Smekens dans leurs activités de Sportjoy et d’Ithaka Invest. Avec ces deux entreprises, le couple prenait une part active dans un centre sportif et dans l’exploitation d’un centre de fitness à Eeklo. Après la reprise par JumpSky – réalisée en pleine crise du Coronavirus – l’œuvre de leur vie est parée pour le saut vers demain.
« Cela fait depuis 1988 que mon épouse et moi-même faisons des affaires ensemble », explique Patrick Van Hoorebeke. « Jusqu’en 2013, nous avons loué des installations pour nos activités de fitness, mais lorsqu’un hall de tennis fut mis en vente à Eeklo, nous n’avons pas hésité longtemps. » Depuis lors, Patrick et Lieve gèrent un domaine sportif de quatre hectares où ils exploitent un centre de fitness et une cafétéria. Il y a aussi des courts de tennis intérieurs et extérieurs, un terrain de hockey, des courts de squash, un parcours de survie et un terrain de paintball…
Sept ans plus tard, il est temps de passer le flambeau. Patrick : « Notre intérêt s’étiolait quelque peu, mais il aurait été dommage de perdre un domaine aussi vaste et offrant autant de possibilités. Cela faisait deux ans que nous cherchions nous-mêmes un repreneur, tranquillement et avec l’aide d’un ami. Les candidats décrochaient les uns après les autres. Jusqu’à ce que Jan De Bie, de Quaestor Asset Management à Roulers, nous dise : « Patrick, tu devrais avoir une conversation sérieuse avec Nele Neyrinck de Dealmakers », Nele a vu le domaine et a immédiatement identifié les obstacles que nous devions franchir, ce qui a créé d’emblée un climat de confiance. »
Sport et immobilier
La combinaison d’un volet immobilier (Ithaka Invest) et des activités sportives (Sportjoy) en un seul ensemble rend ce cas très particulier. « La question que se pose tout acheteur potentiel est la suivante : comment et dans quels délais vais-je pouvoir rembourser l’immobilier avec les activités ? », explique Nele. « Très clairement, les activités pouvaient couvrir les remboursements existants, mais il n’y avait quasiment pas de marge pour effectuer des travaux. » Le défi consistait donc à dénicher des repreneurs potentiels désireux d’investir davantage dans le potentiel encore inexploité du domaine et des installations. Entre les clubs de fitness, les clubs équestres, de tennis et de padel, et les sociétés immobilières, Dealmakers a rapidement identifié les acheteurs potentiels appropriés.
Au-delà des attentes
Et puis, le Coronavirus est venu s’en mêler. Patrick : « Juste avant que notre secteur ne soit frappé par les mesures restrictives, nous étions en négociation avec Bram et Bert de JumpSky, les exploitants des parcs de trampoline de Lochristi ». La crise du Coronavirus a, bien évidemment, fait pression sur le prix demandé, mais « c’est là que l’on comprend la valeur ajoutée du sang-froid, une attitude qui ne s’acquiert qu’avec l’expérience », souligne Patrick.
« Un des aspects de la collaboration qui m’a particulièrement touché, c’est que nous avons regardé ensemble les plans du site et JumpSky peut y construire un projet superbe. Je suis heureux de savoir que le domaine sera développé comme il le mérite. De plus, nos collaborateurs, principalement des flexi-travailleurs, resteront à bord, et pour nous, c’était une condition préalable qui avait toute son importance, » explique Patrick. « Le résultat final se situe bien au-delà de nos attentes. »