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« Les partenaires me donnent de l’air et des perspectives »

Reprise d'entreprise
Références

Elle se définit comme une vendeuse de perruques de qualité, mais en réalité, Katrien van Allemeersch est tout autant fournisseur de confiance en soi pour des femmes souffrant de calvitie permanente (alopécie). Après des débuts modestes, In Fix Hair est devenu au fil des ans un acteur de référence dans le secteur des perruques haut de gamme pour dames en Belgique et aux Pays-Bas. « Je souhaitais répondre à la demande croissante en provenance d’Allemagne tout en garantissant la continuité de mes activités, j’avais besoin d’un peu d’air. Et de partenaires. » Et Katrien les a trouvés via Dealmakers, avec un groupe d’investisseurs composé d’Erik Kerkhofs, Zina Dior et Jan Van Mieghem.

« Voici une bonne vingtaine d’années, j’avais été frappée par la mauvaise qualité des ajouts capillaires dans le salon de coiffure où je travaillais à l’époque », se souvient Katrien. Elle décida par conséquent de faire les choses différemment, mais surtout mieux. Les premières démarches de Katrien van Allemeersch en vue de la création d’In Fix Hair l’ont menée aux Philippines. « C’est là que j’ai posé les bases de la production de perruques de haute qualité, réalisées à partir de cheveux européens. »

En Flandre, Katrien a mis en place un commerce de gros tout en développant un réseau B2B de salons de coiffure. Ce réseau s’est progressivement développé en Belgique et aux Pays-Bas. L’activité, modeste au départ, est devenue trop importante pour être gérée seule, surtout quand on considère la demande croissante de perruques exclusives, notamment en provenance d’Allemagne. « Et il n’y a pas que cela. L’âge commence à compter (Katrien a 60 ans). Du coup, les coiffeurs qui développent leur activité avec notre produit me posent la question : “Que se passerait-il si vous tombez malade ou si vous stoppez vos activités ?” Une question tout à fait légitime et de plus, je me sens aussi responsable des 200 personnes travaillant dans la production, cela fait 200 familles, ainsi que de mes deux fidèles collaborateurs permanents. Moi aussi, je tiens donc à ce que la continuité soit garantie. »

Son banquier lui a proposé plusieurs partenaires possibles pour trouver des investisseurs, « mais d’emblée le déclic s’est fait avec Jonathan de Dealmakers. Une vente complète de In Fix Hair n’était pas à l’ordre du jour, car je souhaite encore travailler quelques années. Je souhaiterais cependant me concentrer sur mon core business, la vente et la production. Pour cela, j’avais besoin d’aide. Et je veux avoir la certitude que si quelque chose d’inattendu se produit demain, l’activité pourra suivre son cours ».

Un processus intensif

Le processus ne fut pas un long fleuve tranquille, car la production aux Philippines constituait une grande incertitude pour de nombreux investisseurs potentiels – tant du point de vue culturel que juridique. Pour Dealmakers également, c’était un terrain totalement inédit. Évaluer les risques et toutes les opportunités constituait aussi un défi de taille. Finalement, une filiale d’In Fix Hair a été créée pour rationaliser tous les aspects organisationnels et juridiques.

Six parties ont signé une lettre d’intention (LOI). Le choix s’est finalement porté sur le groupe d’investisseurs composé de l’entrepreneur Erik Kerkhofs, de son partenaire, le perruquier Zino Dior, de son conseiller financier Jan Van Mieghem et de deux autres investisseurs privés. « Le processus fut très intense », souligne Katrien. « L’une des difficultés résidait dans l’évaluation du stock de cheveux – un élément peu courant dans le cadre d’une due diligence. Je retire une grande satisfaction de cet exercice, les analyses et les chiffres ont montré que mon intuition ne m’avait pas trompée pendant toutes ces années. Je connaissais vraiment bien mon entreprise. »

Katrien ne sait pas encore précisément comment les choses se dérouleront dans la pratique, l’accord ne date que de juillet 2024. « L’objectif est de parvenir à une répartition des tâches et des responsabilités qui me permette de me concentrer sur le core business. Après coup, lorsque je repense à tout le processus, je suis certaine que sans Jonathan, l’opération n’aurait pu se faire et que la recherche de partenaires se serait soldée par un échec. »

LA TOUCHE DEALMAKERS

Jonathan Vermeeren, Partner chez Dealmakers, a accompagné Katrien van Allemeersch lors de la vente d’In Fix Hair. Voici les aspects les plus particuliers de l’opération :

  • Les collègues de Moore ont contribué à la création d’une entité juridique aux Philippines, une filiale d’In Fix Hair.
  • En raison des marges élevées, bon nombre d’acheteurs potentiels ont montré beaucoup d’intérêt. Mais la due diligence, en particulier la valorisation du stock, ne fut pas une tâche facile dans ce marché de niche.
  • Notre grande réussite a été de maintenir le calme et de conserver intacte la conviction que nous trouverions le bon parti tout au long du processus, qui a finalement duré deux ans.